Mieux qu'un substitut nicotinique

Notre propre pensée se trouve chamboulée devant la beauté écrasante des paysages de montagne.Des tonnes et des tonnes de sapins et de la verdure sous la neige à perte de vue.Quoi de plus déroutant alors de se sentir tout petit , perdu dans un paysage brut, presque-pas souillé par nous-autres.Ce méli-mélo d'impressions inqualifiables,ce mélange de couleurs aérées fraîchement, qui met notre propre présence entre parenthèses l'espace d'un instant, est destabilisant.

Tout baroudeur qui se respecte,saura faire preuve alors d'humilité en arrivant en haut d'un col.Que se soit a pied ou à vélo, en ski ou en raquettes ,vous serez de ceux qui perdront pieds un moment, si vous acceptez de fondre dans le paysage...Tel un morceau de fromage au milieu d'une marmite de fondue,vous serez avalé par la nature qui submerge tout et partout.Mais cet or que l'on pourrait presque goûter n'est il pas surexploité?Cette précieuse nature qui nous a vu naître,est partout malmenée par des pelteuses rieuses.

N'est il pas de notre devoir de laisser une certaine partie vierge de toute transformation urbaine dans chacune des villes où il fait encore bon vivre?

Ce n'est pas la dureté qui fait la force, ni la valeur;pour preuve, s'il fallait se comparer à un métal précieux : l'or ne fait que fondre tellement il est tendre, tout le monde se l'arrache.Même quand il se mélange il fait encore l'unanimité.